Comme vient de le dire mon collègue, l’article 17 prévoit une hausse des dépenses de santé inférieure à l’évolution naturelle des dépenses, estimée par la Commission des comptes de la sécurité sociale à 4 %, soit une hausse inférieure au taux d’inflation.
Le Gouvernement prévoit ainsi que les dépenses des hôpitaux progresseront de 4, 1 % en 2023, de 2, 9 % en 2024 et de 2, 8 % en 2025.
Autrement dit, non seulement il ne prévoit pas d’augmenter le budget des hôpitaux, dont l’ensemble des indicateurs sont au rouge – je pense notamment au dernier exemple en date, celui des urgences pédiatriques –, mais, pis, il prévoit de réaliser des économies sur le dos de la santé au cours des prochaines années.
Si ce cadre pluriannuel était adopté, cette logique austéritaire, qui a démantelé le service public hospitalier ces trente dernières années, serait donc poursuivie et amplifiée, ce que nous refusons.
Pour l’ensemble de ces raisons, nous demandons la suppression de cet article, dont les conséquences seraient irrémédiablement de nouvelles fermetures de lits d’hospitalisation et d’hôpitaux de proximité dans nos territoires.