La Cour des comptes a mis l’accent sur deux causes essentielles du déficit budgétaire. Pour un tiers, ce dernier provient, effectivement, de la crise. Mais, pour les deux tiers restants, le déficit résulte d’un défaut de recettes de l’État qui a plombé le budget et appauvri notre pays. Et ce n’est pas un modeste sénateur venu de ses lointaines Pyrénées qui l’affirme ; c’est la Cour des comptes ! Je suis donc tenté de considérer que c’est peut-être vrai. Mais tout le monde n’en est pas nécessairement persuadé.
On aurait pu cependant s’inspirer d’un exemple : dans les deux pays qui connaissent les crises les plus graves, soit la Grèce et l’Irlande, les causes de ces crises sont, bien entendu, multiples. Toutefois, dans les deux cas, la crise résulte principalement d’un manque de recettes patent.
En Grèce, l’évasion fiscale représente 80 % de la fiscalité, tandis que l’Irlande était, jusqu’à voilà deux ou trois ans, considérée comme une sorte d’eldorado parce que les entreprises n’y payaient pratiquement pas d’impôts.