Le sport, comme toutes les activités humaines, a sa part de responsabilité dans le réchauffement climatique, surtout quand on considère les consommations énergétiques ; et il sera durement frappé par ce phénomène.
La plupart de nos gymnases, de nos salles de sport et de nos dojos ont été construits au siècle passé, à une époque où l’on bâtissait vite, mais aussi – il faut le dire – assez mal.
Ces équipements sportifs sont très souvent de véritables passoires énergétiques, qui font exploser la consommation d’électricité et de chauffage, donc les factures. Ils ne répondent plus aux enjeux de notre époque : comme les logements, ils exigent un effort massif de rénovation.
De cet effort, nous ne voyons, hélas ! pas l’esquisse dans ce budget. Si quelques crédits de l’ANS sont bien fléchés vers la rénovation d’installations, de manière très marginale, la situation des centaines et milliers de gymnases et de salles de nos communes, qui eux aussi auraient besoin d’une sérieuse rénovation, n’est évoquée nulle part.
Dès lors, par cet amendement, nous proposons de créer un fonds dédié doté de 100 millions d’euros pour investir massivement dans la rénovation, mobiliser l’appareil d’État et provoquer un effet de levier auprès des filières et des entreprises pour mener à bien ce projet.
Madame la ministre, 100 millions d’euros, c’est le montant réclamé par l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes). Une telle somme ne sera peut-être pas suffisante. En rappelant cet ordre de grandeur, notre amendement tend, à tout le moins, à sensibiliser le Gouvernement.
Tels sont les moyens nécessaires à la remise en état du bâti. Il est temps de sortir d’une logique de saupoudrage et d’enclencher réellement les réformes dont le sport a besoin.