Le sport n’est pas plus épargné que les autres domaines de la société par le fléau des violences sexistes et sexuelles. Plusieurs affaires particulièrement graves ont ainsi défrayé la chronique ces derniers mois et ces dernières années, jetant une lumière crue sur des pratiques inacceptables, qui doivent être éradiquées du monde du sport.
De manière plus inquiétante encore, une enquête menée en Seine-Saint-Denis par l’Observatoire départemental des violences envers les femmes et publiée en mars 2022 révélait qu’en moyenne quatre encadrants de clubs de sport sur dix avaient constaté des violences. En outre, 51, 4 % des personnes ayant répondu à l’enquête menée disaient ne pas se sentir suffisamment outillées pour orienter les victimes.
La réponse du Gouvernement s’est révélée – disons-le – assez légère, puisqu’il s’est contenté de publier un guide de bonnes pratiques sur internet. Au-delà d’un tel document, ce qu’il faut, c’est de la formation et un véritable budget dédié. Il faut également créer des cellules d’écoute et d’accompagnement, auprès des clubs ou des fédérations, afin que ces pratiques se diffusent dans le milieu sportif et que les victimes soient correctement accompagnées.
Nous proposons ainsi de doubler le budget dédié à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le programme de prévention et de protection du ministère. Les bonnes intentions ne suffisent pas : elles doivent se traduire en une réelle politique.