En juillet 2021, le WWF publiait, avec le soutien du ministère des sports, un rapport majeur sur les menaces que le réchauffement climatique fait peser sur les pratiques sportives.
Dans un scénario de réchauffement de l’ordre de 2 degrés, les sportifs pourraient perdre jusqu’à deux mois de pratique : ils seraient privés de vingt-quatre jours de sport en raison de la hausse des températures.
Ce rapport mentionne aussi l’impact évident du réchauffement sur les pratiques nautiques côtières, du fait de la montée des eaux, et sur l’activité des stations de ski, dont l’enneigement n’aura plus rien d’évident.
Il nous invite à réfléchir à la saisonnalité des compétitions sportives. En effet, on ne pratique pas un sport collectif en extérieur de la même manière quand il fait 25 ou 40 degrés.
Au vu des trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre et face à l’inaction climatique collective, notamment gouvernementale, ce scénario risque de devenir une triste réalité.
Il faut évidemment lutter contre les causes de ce réchauffement, en réduisant nos émissions et en accélérant la rénovation énergétique ; mais nous devons aussi nous préparer à affronter ses effets.
C’est précisément l’objet de cet amendement : nous proposons la création d’un observatoire de l’adaptation du sport au changement climatique afin que le Gouvernement et les autorités sportives disposent d’une instance d’expertise, d’étude et de recommandation pour la pratique sportive du futur.