Canicule, incendies, sécheresse : malheureusement, les phénomènes que nous avons subis l’été dernier n’étaient ni exceptionnels ni isolés. En effet, dans le département dont je suis élu, le Gard, l’année 2017 avait déjà été marquée par son classement, 200 jours durant, en alerte pour risque de sécheresse.
De ce point de vue, nos agriculteurs sont en première ligne : avec l’apparition de la cicadelle dans les Cévennes et les remontées de sel en Camargue, tout un pan de l’agriculture gardoise se trouve menacé.
Nous devons apporter à cette situation des réponses adéquates.
Bien entendu, la France doit accentuer ses efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais le changement climatique est d’ores et déjà une réalité et il n’y aura pas de retour en arrière. La ressource en eau représente donc un enjeu crucial. Quel avenir pour l’oignon doux des Cévennes, production emblématique du territoire, sans un accès à l’eau ?
Il nous faut renforcer la résilience de l’agriculture française, tout en évitant les conflits d’usage. Cela passera par l’adaptation des pratiques agricoles, mais également par des investissements permettant de sécuriser l’accès à la ressource.
Les retenues collinaires, qui permettent de stocker l’eau lors des saisons plus humides pour la prélever lors des saisons sèches, peuvent s’avérer pertinentes et efficaces dans certains territoires. Elles sécurisent la ressource tout en contribuant à réguler les crues.
Pour mon département, qui était placé en vigilance rouge pour risque de pluie et d’inondation le 6 septembre dernier et qui connaissait, la semaine suivante, son septième « arrêté sécheresse », de telles dispositions semblent relever du bon sens.
Monsieur le secrétaire d’État, quelles dispositions comptez-vous prendre pour favoriser et accélérer la réalisation de ces ouvrages lorsqu’ils s’avèrent pertinents et ne menacent pas les écosystèmes aquatiques ?