Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, cette mission illustre la relative légèreté avec laquelle le Gouvernement aborde la transition écologique dans les territoires.
Nous sommes témoins des maladresses, pour rester dans la litote et la pondération sénatoriale, à l’encontre des territoires, notamment ruraux.
Le « zéro artificialisation nette » va sans doute paralyser et scléroser les collectivités locales, quand bien même elles seraient capables de déployer des trésors d’ingéniosité pour résister à cette folie technocratique.
Quant aux zones à faibles émissions, le Gouvernement n’en mesure pas toujours le caractère discriminant et excluant pour les habitants du monde rural.
Nous avons aussi depuis peu des projets de loi sur la politique énergétique « saucissonnés », comme pour mieux occulter les erreurs majeures commises il y a dix ans concernant les orientations stratégiques de notre pays en matière énergétique – une stratégie de Gribouille qui nous conduira à de probables coupures électriques cet hiver…
Dans le domaine budgétaire, on trouve ici et là les marques de cette légèreté. C’est le cas avec le programme 380, « Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires ».
Sur la forme, nous assistons à un habituel recyclage de crédits d’un programme à un autre, d’une action à une autre. Les plus bienveillants y verront sans doute une contribution involontaire ou ironique à l’économie circulaire chère à Brune Poirson, qui, depuis lors, s’est perdue dans les limbes…