J’ai hésité à maintenir cet amendement, qui avait été déposé avant l’accord intervenu entre industriels sur le Scaf.
Toutefois, cet accord ne signifie pas que nous soyons au bout de nos peines. Il porte seulement sur la nécessité de définir un cahier des charges pour la construction d’un démonstrateur, qui ne volera, dans le meilleur des cas, qu’en 2029. Autant dire que l’avion du futur ne devrait pas voler avant 2040. D’ici là, de nombreux aléas et mauvaises surprises peuvent survenir.
L’accord entre industriels, c’est une chose. Mais c’est l’accord politique qui importe vraiment. Monsieur le ministre, nous avons besoin de vous entendre au regard du contexte actuel de nos relations avec l’Allemagne : les intérêts français et allemands ont partie liée, mais pas totalement. Les Allemands recourant en partie à des avions américains pour l’arme nucléaire, et n’ont pas la même problématique que nous s’agissant de l’appontage sur le successeur du Charles-de-Gaulle.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous préciser le calendrier prévu et nous dire quelles seraient les conséquences s’il n’était pas respecté ?
Nous aimerions également avoir des précisions sur l’état de nos relations avec l’Allemagne et, plus largement, avec l’Otan, dont le Président de la République a déclaré voilà deux ans qu’elle était en état de mort cérébrale. J’ai bien l’impression que le mort est en train de ressusciter.