L’article 3 est consacré à l’accès direct aux orthophonistes sans prescription médicale.
Je vous rappelle, mes chers collègues, que la formation des orthophonistes a été portée à cinq ans en 2013 et leur donne désormais accès au grade de master.
Favoriser l’accès direct à ces professionnels permettra une meilleure prise en charge des patients, alors que l’on connaît les difficultés rencontrées pour obtenir des rendez-vous chez les orthophonistes.
À ce propos, monsieur le ministre, je me permets de réitérer ma demande : quand allez-vous enfin augmenter le quota des orthophonistes ?
Cependant, la rédaction actuelle de l’article, qui limite l’accès direct aux structures d’exercice coordonné, n’est pas satisfaisante et montre une méconnaissance de cette profession.
Une infime proportion des orthophonistes exerce dans ce type de structures, pour ne pas dire aucune d’entre elles. On peut le regretter, mais c’est un fait. Quand, avec Mme la rapporteure, nous avons auditionné la présidente de la Fédération nationale des orthophonistes, elle nous a exposé qu’il y avait 25 000 orthophonistes, dont 21 000 en cabinet libéral. À Paris, par exemple, sur 750 orthophonistes, six seulement exercent en maison de santé pluriprofessionnelle.
Nous voyons bien qu’il ne faut pas conditionner l’accès direct à l’exercice coordonné, car une telle mesure ne bénéficierait à pratiquement aucun de ces professionnels et risquerait d’induire des accès différenciés entre les patients selon leur lieu de vie.
Monsieur le ministre, mes chers collègues, j’attire donc votre attention sur ce point, car l’amendement que j’avais proposé a malheureusement été retoqué.