Malgré des précipitations importantes en janvier, l'Observatoire régional de la biodiversité Nouvelle-Aquitaine constate que seules 14 % des nappes phréatiques ont retrouvé des niveaux satisfaisants. Mon département, la Charente, est particulièrement touché par le phénomène de sécheresse et de raréfaction de la ressource en eau.
Concernés au premier chef, les agriculteurs, même s'ils disposent de réserves en eau, redoutent la raréfaction de la ressource et les menaces qui pèsent sur leur activité. Certains ont pris les devants en diminuant leur production de maïs, très gourmande en eau, ou en cultivant davantage de blé, de soja ou de chanvre. Il y a un vrai travail à faire pour aider les agriculteurs à connaître les sols et l'état de la ressource afin de déterminer les conversions et les transitions agricoles à réaliser.
Ne pourrait-on envisager un grand plan d'accompagnement des agriculteurs pour adapter leurs cultures en vue de préserver la ressource en eau ? Des labels pourraient être créés en lien avec les collectivités qui généralisent des plans alimentaires territoriaux ambitieux, comme dans mon département. Quelles sont vos pistes pour développer et soutenir les filières à faible impact sur la ressource en eau ?
Par ailleurs, les paiements pour services environnementaux (PSE) représentent un levier d'accompagnement inédit pour les collectivités et les agences afin d'anticiper les évolutions climatiques et réaliser la transition agroécologique. Avez-vous étudié les premiers retours des appels à projets concernant ces PSE ?