Trois choses mettront la population française dans la rue demain.
La première, c’est le déni de démocratie, du fait de la procédure parlementaire retenue pour défendre cette réforme des retraites et du manque de concertation avec les syndicats, qui justifie leur unité.
La deuxième, c’est le mépris qui accompagne souvent ces débats, en décrivant une France qui serait peuplée d’oisifs – depuis le début de la discussion, on a entendu à de multiples reprises la critique du droit à la paresse – et de privilégiés, c’est-à-dire ceux qui sont visés par la fin des régimes spéciaux.
La troisième, c’est l’injustice du financement de cette réforme, qui repose sur le choix de l’allongement plutôt que sur celui d’une contribution sur les personnes ayant beaucoup gagné à la faveur de la crise.
Par ailleurs, la tendance mondiale de la distribution des dividendes en 2022, c’est +13, 9 %, soit 1 560 milliards de dollars ; la France tient bien son rang, avec 270 milliards d’euros. Dans le paysage français, TotalEnergies tire particulièrement son épingle du jeu, puisque c’est la quatrième entreprise mondiale pour la distribution de dividendes.
On pourrait se dire que c’est utile à l’économie réelle et y trouver finalement notre compte. Or ces dividendes – nous le voyons bien –, servent à financer non pas le capital de nouvelles sociétés, mais la spéculation boursière, puisque l’essentiel, en l’occurrence les deux tiers, du patrimoine financier est détenu par 10 % de la population.
Pour éviter d’accroître les inégalités, nous vous proposons d’instaurer une taxe additionnelle sur les superprofits des compagnies pétrolières. Comme nous voulons vous laisser choisir les taux, nous avons déposé quatre autres amendements pour vous permettre de retenir la meilleure option.