Intervention de Claude Raynal

Réunion du 7 mars 2023 à 21h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Amendements identiques de suppression de l'article

Photo de Claude RaynalClaude Raynal :

Les débats de la soirée s’annoncent passionnants. Je veux répondre à nos collègues de la majorité qui se sont exprimés en faveur de la réforme.

Notre collègue Olivier Cadic, par exemple, s’est amusé à faire une petite comparaison européenne, ce qui est normal vu qu’il représente les Français établis hors de France. Il nous a expliqué que la France, avec son âge de départ à 62 ans, faisait figure d’exception face à l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas ou l’Italie.

Mais cette comparaison tient-elle la route ?

Pour y répondre, je veux invoquer un directeur de recherche du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui a travaillé sur ces questions, Bruno Palier. Celui-ci nous rappelle une chose toute simple : l’existence de deux âges de départ est une caractéristique française. Ailleurs en Europe, il n’y a pas deux âges de départ, il y a un nombre de trimestres de cotisations et des droits liés. Dès lors, ce directeur de recherche, qui connaît quand même un peu la question, estime que les comparaisons sont totalement biaisées.

D’ailleurs, selon le COR, sans même reculer l’âge de départ légal, on parviendrait finalement assez rapidement à un âge moyen de départ en retraite de 64 ans. Sauf qu’on aurait la liberté de partir en retraite plus tôt si on le souhaite, avec une décote !

Vous qui êtes un libéral, monsieur Cadic, vous devriez défendre cette notion de liberté de choix !

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