Il s’agit de compléter le très bon amendement de Raymonde Poncet Monge en mentionnant les vibrations et chocs transmis au système main-bras.
Ce sous-amendement est aussi l’occasion de rappeler que les conditions de travail et la pénibilité du travail, que le président Macron voudrait rayer du vocabulaire, sont un des angles morts de la réforme qui nous est proposée.
Elles auraient dû être – nous n’avons cessé de le répéter – au fondement d’une loi Travail, avant toute réforme des retraites.
Le président Macron refuse tellement de reconnaître la pénibilité du travail qu’une des premières mesures de son quinquennat a été de supprimer les critères de pénibilité, parmi lesquels l’exposition aux vibrations.
Pourtant, les maladies provoquées par ces vibrations sont particulièrement invalidantes. En effet, les maladies et chocs transmis au système main-bras sont essentiellement des affections ostéo-articulaires confirmées par des examens radiologiques.
Je pense à l’arthrose du coude comportant des signes radiologiques d’ostéophytoses, à l’ostéonécrose du semi-lunaire – maladie de Kienböck –, à l’ostéonécrose du scaphoïde carpien – maladie de Köhler –, ou encore aux troubles angioneurotiques de la main, prédominants à l’index et au médius, pouvant s’accompagner de crampes de la main et de troubles prolongés de la sensibilité et confirmés par des épreuves fonctionnelles objectivant le phénomène de Raynaud.
Il faut considérer enfin les travaux exposant habituellement aux vibrations, qui sont transmises principalement par les machines-outils tenues à la main – machines percutantes telles que les marteaux-piqueurs, les burineurs, les bouchardeuses et les fouloirs –, sans oublier les outils tenus à la main associés aux machines précitées.