Monsieur le ministre, votre communication autour de la réforme des retraites a été catastrophique. C’est à se demander s’il était vraiment utile de missionner un cabinet de conseil pour nous sortir un tel texte !
Les 1 200 euros pour tous, c’est ce que vous promettiez avant qu’un travail d’enquête ne soit effectué à ce sujet, d’où tous les cafouillages que ma collègue Raymonde Poncet Monge vient de lister.
Vous n’êtes pas sans savoir que l’inflation fait rage. Certes, vous semblez la sous-estimer ou éviter de la prendre en considération, mais elle est là, et la majorité des Français la subissent douloureusement au quotidien.
Élisabeth Borne déclarait que les retraités avaient droit à une retraite digne, en se félicitant de la revalorisation de la pension de retraite à 85 % du Smic, soit 1 100 euros net. Savez-vous à quoi cela correspond ? Prenons un exemple : 600 euros de loyer, 130 euros d’essence, 70 euros de facture d’électricité, 200 euros de courses, 100 euros de frais annexes.
La France compte plus de 1 million de personnes de plus de 65 ans vivant sous le seuil de pauvreté. Faudra-t-il travailler toute sa vie pour que, une fois arrivé à l’âge de 64 ans, un autre combat commence, celui de la survie ? De fait, il est impossible de vivre avec une telle pension. Faites les comptes vous-même : seriez-vous capable de vivre ainsi ?
En affaiblissant encore plus le parlementarisme avec les outils antidémocratiques que vous employez pour bâillonner l’opposition, vous continuez à aiguiser la colère du peuple, qui, selon un récent sondage, est à 82 % contre la politique du Gouvernement.