… témoigne : « La question que je me pose, personnellement, est : “Comment arriver à l’âge légal de la retraite, même à 62 ans, avec des maladies professionnelles, des cancers ?” Je pense que le dossier de la pénibilité n’a pas été assez valorisé, voire qu’il est inexistant, ou qu’il est passé à l’as dans les entreprises dépourvues de délégués du personnel, sans parler des x autres raisons. Les 1 200 euros que le Gouvernement fait miroiter ne concerneront qu’une infime minorité de gens. Tous ceux qui travaillent dur font souvent l’objet d’arrêts de travail, surtout les quinquagénaires. »
Josette raconte : « J’ai commencé à travailler à 14 ans et deux mois quand la retraite était à 65 ans. Après 44 ans et demi à mi-temps, parce que j’avais des enfants, je perçois, à 75 ans, 647 euros par mois plus 220 euros de retraite complémentaire : c’est pas beau, ça ? Pleine d’arthrose, je ne peux pas avoir d’aides : trop en forme ! »
J’ajoute cette dame, qui n’a pas signé : « Je suis le débat pour la réforme des retraites. Je suis perdue : c’est à n’y rien comprendre ! Je suis née en 66 ; j’ai commencé à travailler de 82 à 84, sans cotiser pour la retraite ; j’ai eu une période de chômage ; j’ai repris une activité TUC. Je suis aide-soignante dans un Ehpad, de nuit, qui fait partie de la fonction publique, mais nous n’avons pas de pénibilité. J’ai 57 ans, opérée du dos ; à 40 ans, j’avais des problèmes de lombaires, les disques usés, l’arthrose. Je continue de travailler péniblement malgré mes douleurs récurrentes. Les aides-soignantes, on travaille dur : postures, charges… »
Le dernier vase communicant susceptible de vous intéresser est le témoignage suivant : « Je ne vote pas pour votre parti, mais je tenais tout de même à vous remercier d’avoir voté contre le report de l’âge de la retraite à 64 ans. Au vu des votes des sénateurs de droite, c’en est fini pour moi des votes obstacle au RN. Je me rallie donc désormais à ces gens qui n’en peuvent plus. Merci infiniment quand même d’avoir voté contre cet article 7. »