Mesdames et Messieurs, mes chers collègues, après avoir entendu la semaine dernière la directrice générale de l'enseignement et de la recherche au ministère de l'agriculture et de l'alimentation, notre mission d'information organise aujourd'hui une table ronde sur l'enseignement agricole rassemblant l'ensemble des syndicats agricoles, afin qu'ils puissent nous faire part de leur vision de la situation et des besoins. Nous organiserons demain une table plus spécifiquement consacrée à l'orientation vers l'enseignement agricole avec les acteurs concernés.
Je vous rappelle que cette réunion est captée et diffusée en direct sur le site Internet du Sénat, sur lequel elle pourra ensuite être consultée en vidéo à la demande.
Nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui, ici au Palais du Luxembourg ou à distance, par visioconférence :
- pour la Confédération paysanne, M. Etienne Heulin, ancien porte-parole en région Pays-de-la-Loire, membre du comité régional ;
- pour la Coordination rurale, M. Joris Miachon, président de la section Jeunes ;
- pour la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Mme Marianne Dutoit, administratrice et présidente de la commission Enseignement-Formation, ainsi que M. Jérôme Lachaux, chef du service Enseignement-Formation ;
- pour les Jeunes agriculteurs, M. Stéphane Cornec, membre du conseil d'administration, et M. Xavier Heinzlé, conseiller chargé du renouvellement des générations en agriculture ;
- pour le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef), M. Pierre Thomas, président.
Je remercie chaque syndicat d'avoir accepté de participer à nos travaux.
En préambule, alors que le Salon international de l'agriculture n'a pas pu se tenir la semaine dernière en raison de la pandémie de covid-19, je veux adresser un message de soutien aux agriculteurs et aux acteurs des filières agroalimentaires, qui contribuent de manière essentielle à l'économie de notre pays et au développement de nos territoires.
Avec mes 22 collègues membres de la mission, nous sommes convaincus que l'enseignement agricole est une chance pour de nombreux jeunes et un outil indispensable pour l'avenir de nos filières agricoles et alimentaires. Un atout indispensable pour relever le défi du renouvellement des générations en agriculture et permettre à l'agriculture française de répondre aux défis de demain. Ce sujet a notamment été abordé lors des récentes rencontres que les syndicats agricoles ont eues avec le Président de la République.
Pour cela, l'enseignement agricole doit avoir les moyens de fonctionner correctement. Notre rapporteure, Nathalie Delattre, avait tiré la sonnette d'alarme lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2021.
Au cours de nos travaux, nous souhaitons analyser comment l'enseignement agricole, technique et supérieur devrait répondre aux besoins des filières agricoles et alimentaires, afin de leur permettre de relever les défis auxquels elles sont confrontées. Nous souhaitons évaluer la capacité de l'enseignement agricole à remplir cette mission aujourd'hui, notamment au regard des contraintes qui pèsent sur lui.
Je propose que chaque syndicat puisse nous présenter sa vision des enjeux, à partir du questionnaire qui vous a été adressé par notre rapporteure, pendant 7 à 10 minutes. Cela me paraît être un maximum pour la première intervention, afin d'avoir ensuite une discussion dynamique.
Je passerai ensuite la parole à notre rapporteure Nathalie Delattre, afin qu'elle puisse vous poser un certain nombre de questions, puis à mes collègues qui le souhaitent.
Pour commencer, je vais donner la parole aux personnes connectées, avant de poursuivre avec les représentants qui sont dans cette salle.
Je donnerai ainsi la parole à la FNSEA, puis à la Coordination rurale, à la Confédération paysanne et au Modef. Les Jeunes Agriculteurs, dont le renouvellement des générations et l'installation sont au coeur des préoccupations, auront ainsi le « dernier mot » de cette première séquence.