Je n'ai pas visité d'hôpitaux, et les médias nous montrent généralement des salles très modernes. M. Orbán, qui visite des hôpitaux tous les jours, a été photographié à côté d'un médecin qui ne portait pas un masque aussi sophistiqué que le sien, et chacun a pu voir l'aspect délabré des murs. Il est vrai que le gouvernement n'a pas réalisé de gros investissements en matière de santé jusqu'ici.
M. Bonnecarrère a insisté sur le côté « illibéral » du régime hongrois. M. Orbán lui-même revendique une démocratie « illibérale », même s'il emploie de moins en moins le terme qui est mal compris et dont on ne voit pas toujours très bien ce qu'il veut dire.
Selon la science politique, il s'agit d'un régime avec une pluralité de partis, une liberté de suffrage en même temps que des pratiques politiques autoritaires, un certain contrôle de la presse et une moindre liberté d'expression de l'opposition, qui ne sont pas communs dans nos démocraties occidentales.