Intervention de Pascale Andréani

Commission des affaires européennes — Réunion du 30 avril 2020 à 14h30
Justice et affaires intérieures — Audition de Mme Pascale Andréani ambassadrice de france en hongrie par téléconférence

Pascale Andréani, ambassadrice de France en Hongrie :

C'est en cela qu'on s'aperçoit qu'on est dans un contexte très différent. Pour beaucoup de pays, et pas seulement la Hongrie, le système de démocratie libérale ne fonctionne pas bien.

En matière de traçage, je pense que le Président hongrois n'a pas envie de porter atteinte de cette manière aux libertés individuelles. Pour l'instant, il n'en a d'ailleurs pas besoin. La population est très disciplinée, et l'épidémie est pour l'instant maîtrisée - en tout cas bien moins importante que dans d'autres pays.

Le gouvernement a considéré plus utile de libérer des lits d'hôpital, de s'assurer de la présence de masques, d'imposer très tôt des restrictions de circulation et de demander aux gens d'être disciplinés. La surveillance électronique ne constitue donc pas un sujet.

On diabolise souvent M. Orbán, dont la pratique du régime est très différente de la nôtre. Votre question souligne toute la difficulté qu'il y a à comprendre comment cela fonctionne ici. M. Orbán, quant à lui, considère la Hongrie comme une démocratie et estime qu'il respecte les libertés individuelles. Cela vous étonne, mais les Hongrois et le gouvernement vous répondraient qu'il ne faut pas poser la question en ces termes. C'est pour cela qu'il est intéressant de venir en Hongrie, pour comprendre.

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