En travaillant sur la pédopornographie, j'ai mesuré combien Internet était un royaume sans roi, sans lois et sans frontières, dans lequel l'imagination n'a pas de limite et la perversion est grandissante et glaçante. En visitant Pharos et l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), nous avons constaté le déficit considérable de moyens humains dont souffraient ces institutions par rapport à leurs homologues d'autres pays - on compte leurs agents sur les doigts de la main quand ils sont 150 ou 200 au Royaume-Uni, par exemple.
Les grands risques sont climatiques, épidémiologiques, mais aussi numériques : imaginons que l'on pirate le système informatique d'un hôpital, qui rassemble les données des patients. Aujourd'hui, on souligne qu'il y a beaucoup de personnels administratifs dans les hôpitaux, mais il faut prêter attention à ceux qui surveillent ces systèmes, les ingénieurs informatiques.
Je partage votre constat : nous devons prévoir beaucoup de mesures de contrôle et de répression. Sur l'accès à la pornographie des mineurs, les Britanniques sont allés très loin, mais le processus a échoué au dernier moment car la société qui a obtenu le marché du système de contrôle appartenait en réalité à des sites pornographiques payants. Faisons confiance à notre imagination vertueuse !