Ma présentation de cet amendement vaudra aussi défense de l’amendement n° 2296.
De manière générale, la fragilité sociale des retraités dans les départements d’outre-mer est patente. Elle est notamment liée aux caractéristiques du marché du travail dans ces territoires. En effet, beaucoup de ces retraités ont été confrontés au chômage, au temps partiel subi, voire au travail informel, ce qui a entraîné des niveaux de pension réduits.
À Mayotte, la retraite moyenne ne s’élève qu’à 276 euros par mois et l’Aspa est plafonnée à la moitié de son montant en métropole, faute d’alignement des droits sociaux. La majeure partie des retraités survit grâce à la solidarité familiale. Cette situation n’est pas acceptable, surtout lorsque l’on sait que 77 % de la population mahoraise vit sous le seuil de pauvreté et que le coût de la vie y est, en moyenne, 35 % plus élevé que sur le reste du territoire national.
L’adoption de ces amendements permettra donc une augmentation des pensions et une revalorisation de l’Aspa. C’est un point de départ pour arriver à la convergence accélérée que vous avez évoquée, monsieur le ministre, lors de la séance de questions au Gouvernement de l’Assemblée nationale du 31 janvier dernier. Vous le savez, à Mayotte, la moitié de la population est mineure et les plus de 60 ans ne représentent que 4 % de la population.
Un effort supplémentaire ne serait pas considérable. Faisons tous en sorte qu’il se poursuive !
À ce titre, je tiens à vous remercier, monsieur le ministre, pour les travaux que nous menons ensemble depuis longtemps pour arriver à ce résultat. Bien évidemment, je remercie également les groupes Union Centriste, Les Républicains et écologiste pour l’appui qu’ils nous ont apporté en déposant les amendements précédents, ainsi que tous les collègues qui les ont appuyés.