Le sujet de l'eau est particulièrement d'actualité étant donné la situation climatique dans notre pays et les inquiétudes qu'elle suscite pour 2023. Les objectifs de la politique publique de l'eau sont-ils clairs et bien hiérarchisés ? Nous attendons dans ce cadre les annonces du ministre cette semaine portant sur le plan eau. Le portage par l'État des sujets hydriques est-il suffisamment lisible et identifié par les élus locaux ? La répartition des responsabilités entre acteurs institutionnels de la politique de l'eau est-elle claire ? Quel rôle vous semble devoir jouer chaque niveau, État, région, département, bloc communal ? La territorialisation des enjeux hydriques est-elle selon vous perfectible ? Si oui, quelles évolutions seraient souhaitables ?
Les relations entre les collectivités territoriales et les agences de l'eau sont-elles de qualité et fondées sur la confiance réciproque ? Les départements ont joué un rôle important au sein des dispositifs, mais certains commencent à se désengager. Quelle est votre vision sur ces sujets ?
Au-delà des exigences de santé, de salubrité publique, de sécurité civile et d'alimentation en eau potable de la population, la gestion durable et équilibrée de la ressource en eau vise à concilier un grand nombre d'objectifs, parfois contradictoires à l'échelle d'un territoire donné. J'ai pu moi-même constater en tant que sénateur de la Gironde le problème de la sécurité civile et de l'accès aux ressources en eau lors des feux hors normes que nous avons connus. Les collectivités territoriales font-elles face à des difficultés particulières pour la poursuite simultanée de l'ensemble de ces objectifs ?
À l'aune de la raréfaction croissante de la ressource, la conciliation des usages vous paraît-elle correctement assurée en cas de tensions hydriques ? Cette question d'acceptabilité renvoie notamment aux projets de territoire pour la gestion de l'eau (PTGE).