Les agences de l'eau sont des partenaires incontournables avec qui nous avons de très bonnes relations, mais l'intercommunalité devrait y être mieux représentée. Nous regrettons cependant la ponction de leur budget vers la biodiversité ; il nous faut trouver un nouveau modèle afin qu'elles retrouvent leurs capacités de soutien, en particulier en ce qui concerne la modernisation des réseaux, tout en soutenant par ailleurs la biodiversité. Dans la perspective de la raréfaction des ressources, cette modernisation représente un mur d'investissements au niveau local qui nécessite le soutien des agences de l'eau : on ne peut accepter de perdre un litre d'eau sur cinq dans des fuites !
Ce point m'amène à aborder la question du transfert de compétences vers les intercommunalités ; j'estime que celui-ci doit être finalisé, afin que les intercommunalités disposent à la fois des ressources financières nécessaires et d'une ingénierie de qualité permettant de porter les projets. S'agissant de l'ingénierie, il convient de considérer les départements sous deux angles : le périmètre administratif et la collectivité départementale. Les établissements publics d'aménagement et de gestion de l'eau (EPAGE) ou les établissements publics territoriaux de bassin (EPTB) viennent parfois prendre le relais du département dans le cadre de la réalisation de certains plans. L'essentiel est donc qu'une structure puisse faire de même à l'échelle des bassins versants afin d'assurer un accompagnement en ingénierie et de mener une réflexion sur les besoins d'investissement. Dans ce cadre, le département représente-t-il la collectivité la mieux placée ? Certains EPTB sont à cheval sur plusieurs départements, il est donc plus facile, pour ces structures, de gérer la raréfaction de la ressource et la réduction des consommations que cela le serait pour différentes collectivités départementales cohabitant sur un même bassin.