près avoir subi des inondations, on prend plus facilement conscience des enjeux. Ainsi, en 2017, la taxe GEMAPI a suscité des oppositions dans mon conseil communautaire ; l'année suivante, après les inondations, elle a été adoptée à l'unanimité. Sur notre bassin versant, cette taxe rapporte 5 millions d'euros pour des investissements de 35 millions d'euros : elle a donc un effet levier important qui permet de financer les aménagements de protection. Dans l'Aude, nous avons été touchés plusieurs fois. Les derniers investissements consécutifs aux inondations de 1999 ont été réalisés en 2015 ; aujourd'hui, beaucoup de projets découlant de la catastrophe de 2018 ont déjà été réalisés. Cela va donc plus vite, grâce à la taxe GEMAPI, mais aussi à une plus grande facilité pour nouer des partenariats. Au niveau national, en revanche, les investissements sont tellement colossaux qu'on ne sait pas comment les réaliser ; il sera très difficile de dégager les financements pour protéger l'ensemble de la population.