Intervention de Olivier Paccaud

Réunion du 11 avril 2023 à 14h30
École de la liberté de l'égalité des chances et de la laïcité — Article 7 bis

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

La bivalence existe – et je ne dis pas « existait ».

Nous allons examiner des amendements de suppression identiques, fondés sur le refus de rétablir un corps s'apparentant à celui des anciens professeurs d'enseignement général de collège (PEGC). Or les PEGC n'existent plus et il ne s'agit pas de les ressusciter.

Le corps des PEGC fonctionnait bien… Mais, en l'occurrence, la bivalence existe et elle marche bien. Par exemple, un professeur enseigne deux matières différentes, comme l'histoire et la géographie.

L'enseignement par le même professeur de l'histoire et de la géographie est une spécificité française et républicaine depuis cent cinquante ans. L'Espagne est le seul autre pays à marier ces deux matières.

La bivalence, qui fonctionne aussi pour la physique et la chimie, ou pour le français et le latin, ouvre des horizons pour certains enseignants qui ne veulent pas se limiter à une seule matière. Sur le plan de la gestion des ressources humaines, elle peut aussi permettre à certains enseignants de ne pas se partager entre deux, voire trois, établissements. Elle facilite aussi de faciliter la gestion des emplois du temps de l'établissement scolaire, notamment lorsque des professeurs manquent.

Monsieur le ministre, les mots « transversalité » et « interdisciplinarité » sont très présents dans les programmes. Autant fonder cette interdisciplinarité sur des professeurs qui maîtrisent deux matières. Voilà pourquoi la bivalence peut être particulièrement profitable et rimer avec excellence.

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