C’est un amendement de suppression. L’uniforme est une autre lubie idéologique. D’habitude, elle est plutôt celle d’éditorialistes conservateurs qui regrettent une école qui n’a jamais vraiment existé, comme si la priorité actuelle était de gommer fictivement les inégalités au travers de l’obligation du port de l’uniforme.
Deux valeurs sont avancées pour justifier cette mesure : le respect et l’égalité. Je vous avoue que je n’arrive pas à percevoir en quoi l’uniforme serait un signe de respect : vous semblez confondre respect et autoritarisme. Concernant l’égalité, je me dois de vous faire remarquer que le port de l’uniforme n’abolit pas les inégalités. Au mieux, il les gomme fictivement ; en réalité, il les déporte. D’une part, les élèves trouveront toujours un autre moyen d’affirmer leur statut. D’autre part, cet uniforme n’est que le reflet d’une conception de la République totalement hors-sol.
Nous lui préférons une République en actes, dont le principe cardinal d’égalité doit conduire à une réduction réelle des inégalités, à une lutte contre la pauvreté et non à des artifices qui ne dupent personne.