Intervention de Gabriel Attal

Réunion du 2 mai 2023 à 14h30
Quelle réponse au phénomène mondialisé des fraudes fiscales aux dividendes — Débat organisé à la demande du groupe communiste républicain citoyen et écologiste

Gabriel Attal, ministre délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé des comptes publics :

Madame la présidente, mesdames, messieurs les sénateurs, je remercie le groupe CRCE d'avoir inscrit ce débat à l'ordre du jour. Nous avions entamé cette discussion il y a quatre mois à l'occasion d'un débat consacré à la fraude fiscale, qui avait été proposé par la commission des finances à la suite du rapport y afférent qui lui avait été remis.

Ce sujet est d'importance et vous avez cité, monsieur Bocquet, plusieurs évaluations de montants.

Je veux rebondir sur un point que vous avez évoqué : il n'y a pas de fraude légale et il ne peut y en avoir, car la fraude est illégale. Notre responsabilité, c'est d'être capables d'identifier cette fraude et de la sanctionner, pour que les fonds dus à la solidarité nationale et à nos politiques publiques soient effectivement versés et recouvrés par l'administration fiscale.

Vous m'avez posé une question très précise, à laquelle je vais d'ores et déjà répondre : vous m'avez demandé si, aujourd'hui, l'administration fiscale avait identifié, ou pas, des schémas de CumEx qui concerneraient des dossiers français. La réponse est non.

À date, il n'y a pas dans les dossiers à l'étude de schémas CumEx, lesquels sont manifestement visibles surtout en Allemagne. En revanche, des schémas incluant des prêts de titres à des résidents en France ont été identifiés, ce qui a conduit la direction générale des finances publiques (DGFiP) à lancer des procédures. À l'occasion d'une première série de contrôles, 2, 5 milliards d'euros de droits ont été notifiés, ce qui est une somme importante. Puis une deuxième série de contrôles a été engagée, qui a donné lieu, pour un certain nombre de dossiers, à une saisine du PNF et à une perquisition d'ampleur menée il y a quelques semaines par le service d'enquêtes judiciaires des finances (SEJF), et largement médiatisée.

À mon tour, je veux saluer le travail des agents de ce service et de l'ensemble de l'administration fiscale sur ce sujet.

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