Merci monsieur le sénateur pour votre intervention, qui me permet de rebondir sur deux points que vous avez évoqués : les révélations des papers – Panama Papers et Paradise Papers – et le plan de lutte contre les fraudes que je présenterai prochainement.
L'administration fiscale a beaucoup travaillé ces dernières années sur la base de ces fameux papers, révélés par des lanceurs d'alerte et des consortiums de journalistes. Je souhaite que la France produise ses propres papers, en se dotant d'outils permettant d'aller chercher l'information. Cela fait partie des dispositifs que j'annoncerai dans le cadre du plan de lutte contre la fraude fiscale.
Votre question me permet aussi de faire un point à date sur les papers.
Les Panama Papers, révélés par l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) en avril 2016, ont conduit à un très gros travail de l'administration fiscale, avec la mobilisation de l'assistance internationale. À la suite des contrôles et des régularisations, nous avons identifié, au 30 septembre 2022, environ 200 dossiers concernant des résidents français, pour un montant récupéré de près de 180 millions d'euros.
S'agissant des Paradise Papers, révélés en 2017 et 2018, nous en sommes à 35 dossiers identifiés concernant des résidents français, pour un montant récupéré d'environ 12 millions d'euros et les travaux se poursuivent.
Vous le voyez : l'administration fiscale a engagé un gros travail à la suite de ces révélations.
L'un des enjeux du plan de lutte contre les fraudes que je présenterai est de nous doter d'outils qui nous permettent de récupérer l'information auprès de ceux qui contribuent à cette évasion fiscale par la dissimulation d'avoirs à l'étranger. Je ferai des annonces très concrètes en ce sens.