Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, 7 millions de personnes – cela représente environ 20 % de la population en âge de travailler – connaissent des difficultés pour se déplacer.
Si, pour les urbains, les transports en commun sont un bon moyen de déplacement, pour les ruraux, la voiture individuelle reste souvent la seule option disponible. Ainsi, pour les jeunes, l'obtention du permis de conduire est le sésame vers l'émancipation et l'autonomie. C'est un prérequis indispensable à l'insertion professionnelle.
Le permis de conduire constitue le premier examen de France, avec plus d'un million et demi de candidats chaque année. Pourtant, l'âge moyen d'obtention augmente ; il est aujourd'hui de 23 ans.
La principale raison d'un tel désintérêt réside probablement dans le coût d'obtention. Certes, le permis de conduire n'a jamais été peu coûteux, mais il faut aujourd'hui débourser entre 1 600 euros et 2 000 euros pour l'obtenir, et ce avec de fortes disparités territoriales.
Les délais à rallonge pour passer l'examen sont aussi une cause de surcoût, les candidats étant naturellement amenés à prendre plus d'heures de conduite, sans que cela garantisse la réussite à l'examen. Le taux de réussite, en baisse par rapport aux années précédentes, n'est que de 58, 7 % à l'examen de conduite, et de 50, 2 % au code.