Ma question s’adresse à Mme la Première ministre.
Les titres de presse se sont multipliés ces derniers jours pour parler de « bombe sociale » et de « catastrophe ». Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour alerter sur les dangers de la crise actuelle du logement, qui cause une fatigue quotidienne à toutes les personnes obligées d’habiter loin de leur lieu de travail, crée une angoisse pour celles qui arrivent à la fin de leur vie active sans possibilité d’acheter un toit et provoque la colère de ceux qui savent qu’ils ne peuvent pas habiter dans leur région, près de leur famille, victimes de prix dissuasifs.
Le tableau est éloquent : 100 000 mal-logés supplémentaires, 10 % de personnes à la rue en plus, 100 000 demandeurs de logements sociaux de plus que l’année dernière, hausse des taux d’intérêt, constructions neuves en berne, gigantesque chantier de la rénovation énergétique, marché de la location grippé, parcours résidentiels bloqués… Tous les voyants sont au rouge. Votre gouvernement était, jusqu’à tout récemment, dans un déni total, voire, pire encore, aux abonnés absents.
Madame la Première ministre, pourquoi avoir autant négligé la politique du logement, qui est au cœur de la vie quotidienne de tous les Français ?