Ma question s’adresse à Mme la ministre de l’Europe et des affaires étrangères.
Il y a deux ans jour pour jour, le 10 mai 2021, notre compatriote Juan Rémy Quignolot a été arrêté à Bangui par les autorités centrafricaines, pour de prétendues atteintes à la sécurité intérieure de l’État, pour complot et espionnage.
Notre compatriote a été maintenu dans un premier temps en détention provisoire, ce qui a légitimement provoqué des tensions entre la France et la République centrafricaine. Désormais en liberté provisoire, et sous le coup d’une enquête judiciaire qui s’éternise pour d’ubuesques faits d’espionnage, il est hébergé par l’ambassadeur de France, dont je tiens ici à saluer l’aide et le soutien qu’il apporte à notre compatriote.
Juan Rémy Quignolot a entamé une grève de la faim pour dénoncer sa situation. Les allégations fantaisistes portées contre lui ne peuvent en aucun cas constituer le fondement d’une enquête judiciaire sérieuse. Pourtant, même si la France appelle à sa libération immédiate, la situation, hélas, n’évolue pas.
Ce cas relève, à bien des égards, du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire. Notre compatriote est désormais l’otage de Bangui, au cœur d’une relation délétère entre la France et la Centrafrique. Rien de plus ! Nous ne pouvons pas l’accepter !
Ce triste anniversaire doit être le dernier et la France doit tout mettre en œuvre pour que Juan Rémy Quignolot retrouve sa liberté et son pays.