Nous abordons l'examen de l'article 8, qui autorise l'usage d'aéronefs télépilotés pour la pulvérisation aérienne de produits phytopharmaceutiques.
J'avais à cœur d'intervenir sur ce sujet qui touche directement mon département, où le vignoble est caractérisé, par endroit, par de fortes pentes.
Le recours à des drones représente sur ces parcelles la meilleure des solutions pour la santé des opérateurs, d'une part, pour le respect et la protection de l'environnement, d'autre part.
En effet, le traitement par voie terrestre est particulièrement dangereux pour les opérateurs qui en sont chargés.
Rappelons que procéder par voie terrestre les oblige à être directement au contact des produits et les expose à un fort risque d'accident, tant il n'est pas rare que, dans le contexte de forte pente, les chenillards se renversent.
Aussi, le recours aux drones constitue pour les salariés une amélioration de leurs conditions de travail.
Par ailleurs, l'efficacité, la précision et la rapidité du recours aux drones permettent des interventions efficientes et ciblées, dans le respect de l'environnement.
C'est ce que confirme l'expérimentation qui s'est achevée en octobre 2022 à Guebwiller, en Alsace. Or, à l'issue de cette expérimentation, et en dépit des conclusions positives de l'évaluation réalisée par l'Anses, les exploitants concernés sont aujourd'hui sans solution.
Il convient d'être vigilant et d'anticiper la fin de l'expérimentation pour les producteurs.
Aussi, je suis particulièrement favorable à cet article, dont je salue la modification de bon sens apportée par Mme la rapporteure en commission en vue d'en assurer la conformité avec le droit européen.
Ce sujet illustre parfaitement la manière dont l'innovation et la technologie peuvent être au service de l'agriculture, en aidant les exploitants à concilier les contraintes inhérentes à leur activité avec le respect de l'environnement.
Dès lors, ne soyons pas dogmatiques et embrassons les progrès !