Madame la sénatrice Drexler, j’aimerais associer, si vous me le permettez, M. Lafon à ma réponse.
Il y a quelques mois, vous êtes venus me voir tous les deux pour insister sur le risque qu’il y aurait d’avoir une vision aveugle et uniforme des règles du DPE au mépris de la résistance et – j’utilise un mot que l’on n’utilisait pas à l’époque – de la résilience d’une partie de ces maisons de pleine pierre et de ces types d’habitats construits.
Il y a quelques jours, au début du mois de juin, la ministre de la culture et moi-même, compte tenu du lien hiérarchique que nous avons avec les ABF, avons entendu le cri d’alarme d’une dizaine d’associations patrimoniales qui ont relayé une partie des propositions formulées par votre commission. Je souligne ici à quel point nous prenons ce sujet au sérieux.
Nous avons demandé aux ABF de nous aider à montrer ce qui était possible. Cela est le cas avec l’hôtel de Roquelaure, que j’occupe de manière temporaire : nous sommes en train de creuser la question de la géothermie pour trouver un moyen de décarbonation qui ne touche ni aux façades ni à l’apparence du bâtiment. Des pistes sont proposées chaque fois qu’on se demande ce qu’il est possible de faire et non comment trouver une excuse pour ne pas faire…
Je le précise d’autant plus volontiers que ce patrimoine est une part de notre identité et de notre âme. Vous avez cité les longères de Vendée : il m’aurait évidemment plu que vous poussiez jusqu’aux troglodytes du Saumurois ou jusqu’à une partie des clochers tors du Haut-Anjou.