L'avis de la commission est donc défavorable sur l'amendement n° 126.
Il en va de même en ce qui concerne l'amendement de repli n° 127, qui tend à aligner les modalités de déclaration des dépenses de défense sur le périmètre le plus large défini par l'Otan, en y incluant certaines dépenses supplémentaires.
Selon les auteurs de l'amendement, une telle inclusion permettrait de constater que les dépenses de défense atteignent déjà 2 %. Or vous venez de nous expliquer que ce n'était pas le cas, monsieur le ministre.
Par conséquent, l'avis de la commission est également défavorable sur l'amendement n° 127.
S'agissant de l'amendement n° 236 du Gouvernement, il vise à réintroduire dans le texte la possibilité de n'atteindre l'objectif en débat qu'en 2027, plutôt qu'en 2025 ; une telle modification avait été votée à l'Assemblée nationale pour prendre en compte le cadrage du PStab 2023-2027, lequel a révisé la prévision d'évolution du PIB, rendant caduque la date de 2025.
Cependant, nous savons tous que les prévisions économiques sont un domaine incertain, voire capricieux. Notre préoccupation principale réside dans l'affichage d'un objectif politique : cela emporte des conséquences immédiates, auprès de nos alliés comme de nos adversaires.
Si nous commençons à retarder cet objectif à 2027, alors que nous sommes en pleine délibération sur une loi importante et scrutée par nos alliés, l'interprétation de notre détermination risque d'être nuancée.
Il ne s'agit pas d'entraver sa réalisation, bien au contraire : nous aspirons vivement à atteindre ces 2 % le plus rapidement possible. Nous restons en outre cohérents avec nous-mêmes, puisque nous avons augmenté notre cadencement en matière de dépenses militaires pour atteindre au plus vite cet objectif.
C'est pourquoi nous émettons un avis défavorable sur l'amendement n° 236.
Nous savons parfaitement que les objectifs valent également en matière d'aide au développement, et cela fait l'objet de discussions éternelles. Que va-t-il se passer en la matière d'ici à 2027 ?
Quoi qu'il en soit, nous souhaitons maintenir les 2 % en 2025, en cohérence avec ce que nous avons voté hier, c'est-à-dire l'accroissement des dépenses militaires dans les premières années, pour essayer d'y parvenir le plus vite possible.