Monsieur le sénateur Somon, il est singulier de pointer la responsabilité du Président de la République, alors que vous avez relaté avec précision ce qui était le point de départ des inquiétudes légitimes du département de la Somme, et des Hauts-de-France de manière générale, exprimées au travers de prises de paroles très fortes, en particulier celle du président Xavier Bertrand voilà quelques jours.
Le 22 juin dernier, la Commission a attribué au projet français une note de 19 sur 25, qui ne nous a, hélas ! pas permis d’obtenir le financement désiré, et ce malgré un point très positif, celui de la reconnaissance européenne du projet. Parmi les points négatifs, il nous a été reproché l’absence d’un certain nombre d’autorisations et de précisions.
Cette réponse nous offre la possibilité de redéposer une demande avant le 1er janvier 2024 et de boucler le dossier de financement – en fonction de ces éléments – au mois d’octobre prochain. Tout cela nous permettrait d’envisager un démarrage des travaux en 2024 pour une mise en service en 2025.
Clément Beaune a eu le président Bertrand au téléphone dimanche dernier : il lui a redit que, non seulement, cette réponse de la Commission européenne ne modifiait pas le soutien du gouvernement français au projet, mais que notre engagement et notre détermination à réaliser ces six kilomètres et demi en sortait renforcée puisque, vous l’avez dit, l’ensemble des conditions socio-économiques sont réunies, y compris d’après l’avis rendu par la Commission elle-même.
Dans ce contexte, je considère que le refus de la Commission ne doit pas nous conduire à nous diviser : aller chercher ces crédits européens pour obtenir les financements manquants est notre priorité absolue.