Intervention de Claude Raynal

Réunion du 16 octobre 2023 à 16h00
Programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 — Article 4

Photo de Claude RaynalClaude Raynal :

D'abord, monsieur le ministre, vous avez fait un raccourci un peu rapide entre les mesures de baisse fiscale aux résultats. Certes, une partie de ces baisses revenait à rendre de l'argent aux Français – pas à tous, mais à certains – au travers de la TVA. De plus, la baisse de l'impôt sur les sociétés était une bonne chose.

Toutefois, convenons-en, la bonne mesure a été non pas la réduction des impôts, qui a eu peu de conséquences – en tout cas, nous sommes bien incapables d'en quantifier les effets aujourd'hui –, mais la protection de notre économie quand il fallait le faire grâce à des dispositifs plutôt keynésiens, c'est-à-dire fondés sur la dépense publique. Cela, ça a été utile aux entreprises françaises, en leur permettant de redémarrer leur activité rapidement.

Je pense donc que vous vous trompez. Les résultats sont directement liés non pas à la baisse des impôts, mais à la politique gouvernementale qui a été menée et que je salue, c'est-à-dire une politique d'aides pour garder les emplois, les compétences et les entreprises, une politique dont nous voyons les effets en termes de croissance.

Par ailleurs, M. le rapporteur nous a fait une démonstration à propos du taux de prélèvements obligatoires. Mais si l'on compare les États-Unis, que j'aime beaucoup – vous le savez – et la France, la différence tient quasi exclusivement à la politique sociale, sans laquelle les taux de prélèvements seraient à peu près similaires.

Vous avez le droit de préférer laisser les politiques sociales au privé : pas de prélèvement, et toutes les prestations payantes. Pour ma part, je préfère la politique du prélèvement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion