Intervention de Elisabeth Doineau

Réunion du 24 octobre 2023 à 14h30
Amélioration de l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels — Après l'article 2 bis

Photo de Elisabeth DoineauElisabeth Doineau :

Les mesures proposées ici ne répondront pas à la détresse de nos concitoyens : quand on n'a pas assez à distribuer, on ne peut pas faire de la régulation. En tant que telle, la pénurie empêche toute redistribution des ressources.

Ainsi, à l'hôpital, les médecins font l'objet d'une politique de régulation : leurs postes sont ouverts en fonction des besoins des différents services. Or, aujourd'hui, l'on manque de médecins dans tous les hôpitaux de France, même à Nice ou à Paris. On manque partout de médecins hospitaliers : à l'évidence, ce système ne fonctionne pas.

Si l'on optait pour le mode de régulation en vigueur en Allemagne, que se passerait-il dans les faits ? On ne répondrait que partiellement à vos préoccupations, mes chers collègues, car on commencerait par aider les zones les plus en détresse, à savoir les territoires ultramarins. Pendant plusieurs années, on se concentrerait sur leurs difficultés et non sur celles des déserts médicaux de métropole, sur lesquels vous insistez du reste à juste titre.

La régulation est un sujet de désespoir pour les étudiants en médecine ; je le confirme, c'est le spectre de la régulation qui les détourne de la spécialité de médecine générale.

J'entends aussi que la régulation est en vigueur chez les infirmiers, ou encore chez les kinés…

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