Tous les amendements dont nous discutons ne sont pas identiques.
Ainsi, l'amendement n° 37 rectifié quater de Mme Lermytte, que j'ai présenté tout à l'heure, vise à créer un dispositif de régulation dans des zones, définies par les ARS en concertation avec les syndicats médicaux, qui présentent un fort excédent de médecins.
Alain Milon vient de déclarer qu'il n'existe pas de zones excédentaires : dans ce cas, notre amendement est sans objet, mais, de grâce, il n'est pas interdit de chercher à répartir les médecins sur le territoire !
Je comprends que cet amendement, dont je suis cosignataire, puisse être mal perçu, mais je le voterai, parce qu'il y a trop d'angoisse chez nos concitoyens qui vivent dans les déserts médicaux.
Il faut certes continuer à encourager l'installation des jeunes médecins. Ce qu'a prévu le Gouvernement pour les médecins candidats à l'installation dans les zones sous-denses est à cet égard très important : 50 000 euros offerts à l'installation, une exonération d'impôt pendant cinq ans, des possibilités de financement pour les maisons de santé…
Pour autant, il ne serait pas si terrible de prévoir quelques mesures de coercition. D'autant que les amendements dont nous discutons ne sont pas coercitifs, puisque nous proposons simplement un dispositif de régulation à l'installation dans les zones hyperdenses, s'il s'en trouve.