Ma question concerne la problématique du financement des réseaux de transport ferroviaire.
Le Gouvernement a fait du développement du train un enjeu de sa transition énergétique, afin de décarboner les transports, l'un des postes pesant le plus lourd dans nos bilans d'émission de gaz à effet de serre.
Voilà un an, le Président de la République annonçait sa volonté de relancer les RER métropolitains, volonté traduite par les premiers engagements financiers présentés lors du récent Conseil de la planification écologique.
Le projet de service express métropolitain de l'étoile ferroviaire de Lille est inscrit dans ces financements. En tant qu'élu des Hauts-de-France, je ne peux que m'en féliciter.
Néanmoins, pour dire les choses trivialement, le compte n'y est pas, tant s'en faut. !
Le montant annoncé des subventions, à savoir 700 millions d'euros, interroge d'ailleurs sur la volonté réelle du Gouvernement d'accompagner cette révolution du train défendue par le Président de la République.
Le projet de service express métropolitain de Lille a en effet été évalué de 7 milliards d'euros à 9 milliards d'euros. Au-delà de la création d'une ligne entre Lille et Hénin-Beaumont, nécessaire pour désengorger les autoroutes et les voies rapides reliant Lille au Bassin minier, il est également prévu d'implanter une nouvelle gare à Lille.
L'enveloppe annoncée dans le cadre de la négociation du contrat de plan État-région ne couvre, a minima, que 10 % du projet. Elle permettra au mieux de couvrir les études préalables et les premiers investissements.
Dans ces conditions, comment imaginer la faisabilité d'un tel projet ? La région des Hauts-de-France ne sera jamais en capacité de boucler les financements, même avec le soutien d'autres collectivités.
Quelles mesures entendez-vous prendre pour accompagner la région des Hauts-de-France dans la réalisation de ce projet nécessaire au bien-être de ses habitants et à la transition écologique de ce territoire, marqué durement par une douloureuse histoire industrielle et sociale ?