Je partage à la fois l'esprit des amendements et la réponse, qui consiste à dire que la question relève du domaine réglementaire.
Toutefois, je souhaite attirer l'attention sur un autre point. Dans le cadre des délégations de tâches, ou du nouveau partage de tâches, une tâche n'est pas isolée.
Tout d'abord, comme Mme Émilienne Poumirol l'a dit, nous avons un problème en ce qui concerne la réalisation des Trod. En effet, alors que 9 millions d'angines sont diagnostiquées dans notre pays, seulement un million de Trod sont réalisés. Cherchez l'erreur !
Ensuite, une fois que le diagnostic est établi, il convient de délivrer un traitement, et donc de choisir un antibiotique. Certes, il existe des référentiels, que les pharmaciens sauront appliquer, comme les médecins – j'en suis d'accord –, mais il faudra toutefois qu'ils aient connaissance d'éventuelles interactions et contre-indications, ce qui commence à devenir plus compliqué.
Par ailleurs, qui s'occupera de l'arrêt de travail, si celui-ci s'avère nécessaire ? Quand vous diagnostiquez une angine, vous prescrivez un arrêt de travail. Sur le logiciel du médecin apparaît la durée que l'assurance maladie recommande. Le pharmacien aura-t-il également accès à ce type d'information ?
Dans le cadre des partages de tâches, veillons à instaurer une cohérence ! En effet, nombre de professionnels critiquent et remettent en cause les partages de tâches, qui sont pourtant nécessaires. Ils mettent notamment en avant le fait que le pharmacien ne pourra pas tout faire et que le patient sera finalement contraint de venir les voir, que ce soit pour un certificat pour l'école ou un arrêt de travail.