Monsieur le ministre, vous dites que la fiscalité nutritionnelle ou comportementale ne peut pas jouer un rôle pour lequel elle n'est pas faite.
Pourtant, une note du Conseil des prélèvements obligatoires – ce ne sont pas vraiment des farfelus ou des fantaisistes ! –établit clairement un lien entre la taxe et un changement des comportements en faveur d'une meilleure qualité nutritionnelle. Je vous invite à la consulter ; elle est disponible depuis le mois de juillet dernier. Il est notamment indiqué : « En termes de ciblage, plusieurs études, y compris sur données françaises, montrent un effet plus important sur la consommation parmi les personnes en surpoids ou en situation d'obésité ».
Si cela ne suffisait pas, monsieur le ministre, je vous invite à relire le rapport sénatorial Surpoids et obésité, l'autre pandémie – difficile de faire plus explicite ! –, rédigé en 2022 par Mmes Deseyne, Devésa et Meunier. Je vous renvoie à sa douzième recommandation : « Réglementer les teneurs en nutriments de produits ciblés en raison de leur rôle dans le dépassement des apports recommandés ». Nous savons que les additifs de toutes sortes sont à l'origine de maladies chroniques, avec de graves complications pour la santé et le bien-être.
Monsieur le ministre, vous invoquez le pouvoir d'achat ? Mais là, c'est le pouvoir de vivre qui est en cause ! Votre argument est incroyable. Il ne tient pas.
Vous invoquez la protection du pouvoir d'achat, mais en réalité, vous attaquez plutôt le pouvoir de vivre ! Cet argument est incroyablement faible, monsieur le ministre.