Il suffit de lire le rapport de Santé publique France. La consommation a très nettement diminué jusqu’en 2019. Depuis, en effet, la baisse est très faible : la consommation continue de se réduire chez les hommes, qui ne sont plus que 27 % à fumer, mais elle augmente chez les femmes, qui sont 21 % à fumer.
Si l’on se préoccupe de l’état de santé de la population, on doit essayer de comprendre pourquoi le tabagisme augmente chez les femmes, afin d’apporter des réponses à cette situation, plutôt que de proposer de réduire les taxes sur le tabac, au motif que la hausse de la fiscalité serait un échec. C’est totalement faux !
Je vous invite à lire les rapports de Santé publique France et de l’OFDT. La fiscalité est un outil efficace. Sa hausse a fonctionné, mais, depuis 2020, aucune nouvelle mesure n’a été annoncée. La dernière ministre de la santé à avoir pris des décisions en la matière est Agnès Buzyn. Celles-ci sont entrées en vigueur en 2019 et en 2020. Mais, depuis, la hausse n’est pas suffisante.
Monsieur le ministre des comptes publics, vous êtes à la hauteur de votre prédécesseur, et je vous en félicite. L’année dernière, le ministre de la santé avait en effet inscrit une hausse de la fiscalité dans la version initiale du PLFSS. Toutefois, celle-ci a été retirée, à la suite de la visite du ministre des comptes publics au congrès des buralistes ; il ne s’en est d’ailleurs pas caché.
J’appelle donc le Gouvernement à faire preuve de cohérence à cet égard. Ce serait tout de même plus intéressant pour mener les débats !