Intervention de Francis SZPINER

Réunion du 22 novembre 2023 à 15h00
Personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982 — Article 1er

Photo de Francis SZPINERFrancis SZPINER :

Premièrement, mon cher collègue, la loi de reconnaissance des spoliations que vous mentionnez s’expliquait par la situation : des biens confisqués sous Vichy se trouvaient encore dans les musées nationaux et appartenaient par conséquent encore à l’État.

Deuxièmement, il est fait dans la présente proposition de loi elle-même une distinction entre la période du régime de Vichy et les époques postérieures : le délit de négationnisme qu’il est proposé de créer ne porterait que sur la première.

On peut tout entendre, mais je ne laisserai pas dire que j’efface la réalité de la répression des homosexuels en me restreignant à la République et en oubliant Vichy : c’est faux ! §Pour ma part, j’estime que la question de la répression et de la déportation des homosexuels a été réglée par Nuremberg, sans qu’il soit nécessaire de revenir dessus. C’est un crime contre l’humanité, que personne n’entend minorer !

Dès lors, nous ne pouvons être taxés de révisionnisme historique. En vérité, quand le Président de la République – veuillez me pardonner, madame de La Gontrie, si la familiarité m’a conduit à l’appeler Jacques Chirac – a tenu les propos que vous citez, il a bien parlé d’une politique « secondée par des Français, par l’État français ». Il ne prononce pas les mots de « France » ni de « République », car Vichy, ce ne sera jamais la République !

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