Cet amendement de ma collègue Mathilde Ollivier a pour objet de supprimer la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC).
Cette contribution, mise en place en 2018, est indexée sur l’inflation ; elle atteint donc, à la rentrée 2023, un niveau jamais vu, puisqu’elle dépasse les 100 euros. Les boursiers en sont certes exonérés, mais on sait qu’ils ne sont pas les seuls à être touchés par la précarité, tant le système des bourses est inadapté aux conditions de vie des étudiants. Je veux le rappeler : 47 % des étudiantes et étudiants interrogés déclarent vivre avec moins de 400 euros par mois et 76 % d’entre eux indiquent avoir moins de 100 euros par mois de reste à vivre. L’inflation les touche de plein fouet ; certains se privent de repas, de produits d’hygiène ou de soins médicaux.
On voit bien la contradiction entre cette précarité, que subissent plus de la moitié des jeunes, et la demande qui leur est faite de payer une telle contribution, donc de supporter le poids du financement des universités et du centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous).
Dans certains établissements, de surcroît, l’utilisation et le fléchage mêmes de la CVEC posent question. C’est bien l’investissement de l’État, et non une contribution des étudiants, qui devrait pourvoir aux besoins des universités et des Crous.
C’est pourquoi nous demandons la suppression de la CVEC et, en compensation, l’augmentation de la dotation versée par l’État aux établissements concernés.