Intervention de Christian Bilhac

Réunion du 24 novembre 2023 à 16h00
Loi de finances pour 2024 — Après l'article 3 sexies

Photo de Christian BilhacChristian Bilhac :

Tout le monde est d’accord, je crois, dans cet hémicycle pour dire qu’il faut augmenter la surface agricole utile, éviter les friches, réduire le nombre de parcelles abandonnées, etc.

Afin de remédier aux inconvénients pratiques et logistiques, aux coûts économiques et environnementaux d’une exploitation géographiquement morcelée, les exploitants sont incités à remembrer leurs exploitations en réalisant des échanges de parcelles. Or la fiscalité est parfois pénalisante et désincitative.

Il existe bien des dispositifs d’exonération de la taxe de publicité foncière ou, le cas échéant, du droit d’enregistrement, dépassant déjà le cadre du canton ou du département, mais les conditions sont trop restrictives : les immeubles ruraux échangés doivent être situés soit dans le même canton, soit dans un canton et dans une commune limitrophe de celui-ci et, en dehors de ces limites, l’un des immeubles échangés doit être contigu aux propriétés de celui qui le recevra.

Or, en pratique, les opérations d’échange permettant des regroupements parcellaires et des rapprochements sont d’autant plus bénéfiques que les immeubles cédés dans l’échange sont éloignés du siège de l’exploitation.

Le présent amendement vise donc à étendre le périmètre des échanges éligibles aux régimes fiscaux de faveur, tout en veillant à préserver les intérêts des preneurs s’il en existe sur l’un ou l’autre des biens échangés.

On me répondra que l’adoption de cet amendement entraînera une perte de recette pour les collectivités locales et l’État. Je n’en suis pas si sûr, car, actuellement, ces échanges de parcelles ne se font pas…

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