En ce qui concerne l'amendement n° II-573 relatif à Engie, on peut d'abord relever que, depuis l'examen de la loi Pacte, le niveau de participation de l'État dans cette entreprise n'a pas changé : 23, 64 % des actions et 33, 82 % des droits de vote.
L'État demeure donc un actionnaire incontournable des choix stratégiques de cette entreprise. En réalité, le lien est extrêmement fort entre Engie et l'État, puisque ce dernier, avec plus d'un tiers des droits de vote, garde un niveau élevé de contrôle sur l'entreprise.
Ensuite, le Parlement s'est déjà prononcé à plusieurs reprises sur l'ouverture du capital de Gaz de France, Engie désormais ; c'était, pour la dernière fois, dans le cadre de la loi Pacte. Rien, dans la situation actuelle, ne vient modifier les termes de ce débat.
Par ailleurs, Engie a permis de rapporter à l'État plus de 800 millions d'euros en 2023 et sa valeur peut être estimée aujourd'hui autour de 60 milliards, si bien que – sans se lancer dans des calculs complexes – le montant prévu dans cet amendement pour la nationalisation – 950 millions d'euros – paraît un tout petit peu faible…