Cependant, comme je l'ai indiqué précédemment à la tribune, cette augmentation très importante de 290 millions d'euros – le budget de la mission passerait à 3 milliards d'euros – interroge sur la capacité du ministère de l'Europe et des affaires étrangères à consommer l'ensemble de ces crédits.
Par ailleurs, lors de l'examen du projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027, le Sénat a défendu une trajectoire ambitieuse d'évolution des dépenses publiques, qui permettrait de réduire le déficit à 3 % du PIB dès 2025.
C'est la raison pour laquelle notre commission a adopté un amendement de réduction de crédits, de 5 millions d'euros sur les dépenses d'immobilier en France et à l'étranger du programme 105, « Action de la France en Europe et dans le monde », de 5 millions d'euros sur les dépenses de protocole et de 20 millions d'euros sur les dépenses relevant d'autres crédits d'intervention.
Madame la ministre, la commission des finances est dans son rôle. Elle considère que cette réduction n'atténuera nullement les effets de la très forte augmentation des crédits de cette mission, que par ailleurs elle salue.