Dans le contexte de sécurité renforcée actuel, à quelques jours du début des festivités du 8 décembre à Lyon, durant lesquelles les forces de sécurité nationales et municipales vont travailler main dans la main, comme elles l’ont toujours fait, pour assurer la sécurité des Lyonnais, ma question ne se veut pas polémique, mais elle porte sur une dimension centrale des relations entre le Gouvernement et les collectivités territoriales : la transparence.
Régulièrement, le ministre de l’intérieur et des outre-mer, conformément à ses engagements, communique sur les renforts de policiers et de gendarmes nationaux dans le département du Rhône et la ville de Lyon. Toutefois, le solde net des forces présentes réellement n’est jamais évoqué. Pourtant, dans une optique de bonne coopération entre l’État et la ville de Lyon, et pour améliorer le continuum de sécurité, il semble nécessaire de disposer d’une vision fidèle des effectifs de police et de gendarmerie nationales sur notre territoire.
Le maire de Lyon a demandé à plusieurs reprises au ministère de l’intérieur et des outre-mer de lui communiquer l’évolution des effectifs nets. Le ministre n’a répondu à aucun de ses quatre courriers en ce sens. Résigné, il a saisi la justice administrative pour obtenir ces chiffres. Il est aujourd’hui en attente de cette décision. Pendant ce temps, le ministère n’a toujours pas répondu.
L’opacité des effectifs réels est dommageable et pourrait laisser penser que les annonces de renforts ne seraient en réalité que le remplacement de départs. Cette situation n’est pas tenable, monsieur le ministre. Est-il envisageable de communiquer le solde net des effectifs de la police et de gendarmerie nationales de manière transparente et régulière à la ville de Lyon, ainsi qu’à l’ensemble des collectivités territoriales qui le demandent ?