Cet amendement vise à engager un plan « 20 000 équipements sportifs » sur le modèle du plan « 5 000 terrains de sport » promu par l'ANS. Lancé en 2021, ce plan était financé en perspective des Jeux de 2024.
Mais – car il y a un mais –, 5 000, c'est le nombre d'équipements manquant dans le seul département de Seine–Saint-Denis, pour atteindre la moyenne nationale de quarante-six équipements sportifs pour 10 000 habitants ! Ainsi, ce plan national ne suffirait à satisfaire les besoins que d'un seul département. À l'échelle du pays, les besoins sont dix fois plus élevés. Cet amendement vise à y remédier.
Cette sous-dotation est regrettable. Comme chacun le reconnaît sur l'ensemble de ces travées, le sport apporte une réponse aux besoins humains fondamentaux que sont la création de lien social et la préservation de la santé.
Selon les données 2018 de l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep), vingt-neuf départements se situent sous la moyenne nationale en matière d'équipements sportifs et de sites et espaces de sport de nature. Un total de 52 374 nouveaux équipements serait nécessaire pour porter la dotation de ces départements au niveau de l'actuelle moyenne nationale.
Avec une subvention moyenne de 40 000 euros par équipement – c'est-à-dire à la hauteur de ce que prévoyait le plan « 5 000 terrains de sport », 2 094 960 650 euros – selon un calcul arithmétique très précis ! – de subventions seraient nécessaires…
Les 160 millions d'euros prévus par cet amendement ne sont donc qu'un début de rattrapage.