Cela doit nous conduire à nous interroger sur notre politique pénale.
Par ailleurs, la surpopulation carcérale pèse très lourdement sur les perspectives de réinsertion des détenus, elle empêche l'accès au travail et aux activités, elle détourne de leur vocation des dispositifs modernes de réinsertion. Elle aboutit ainsi à ruiner tout ce que nous avons fait pour faciliter cette dernière. Dans cette perspective, les moyens liés à l'insertion et à la probation demeurent encore insuffisants.
La justice a été longuement délaissée dans notre pays, pour des raisons historiques. Or elle est le fondement de l'État de droit ; elle constitue aussi un facteur essentiel de paix civile – il suffit d'écouter nos rapporteurs – et de cohésion sociale.
Nos concitoyens demandent une justice forte et souhaitent que celle-ci soit rendue. Il ne sert à rien de recruter plus de policiers et de gendarmes si la justice ne suit pas. C'est même le contraire qui est vrai.
L'augmentation substantielle des crédits de la justice cette année, comme les années précédentes, va dans le sens de la reconstruction de notre institution judiciaire, qui en avait bien besoin. Le groupe Les Indépendants – République et Territoires votera donc pour ces crédits.