C'est à eux que je pense ce soir, à chacune de ces personnes qui ont fait le choix, souvent contraint, de s'installer sur notre sol, d'y fonder leur famille et d'y construire une nouvelle vie. Car il s'agit bien de cela : de vies humaines, avant tout, qui méritent notre respect et notre considération.
Quand, le 11 janvier dernier, j'ai reçu au Sénat MM. Darmanin et Dussopt, ceux-ci avaient vanté l'équilibre de leur projet de loi. Il s'agissait alors de mieux contrôler l'immigration, mais aussi de faciliter l'intégration des étrangers dans notre pays.
Ce soir, je constate amèrement que cette promesse était un leurre. Pour dire les choses clairement, le texte sur lequel nous sommes amenés à nous prononcer aujourd'hui est un texte de police des étrangers.
Dans la quête d'un électorat perdu, le Gouvernement et la droite ont choisi de se fondre dans la rhétorique que seule l'extrême droite défendait jusqu'alors : « la France aux Français ».